"Je m’étais engagé dans l’armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit. Chacun aura ce qu’il mérite comme châtiment et comme récompense."
(Lettre à sa femme Mélinée, 21 février 1944)
Son parcours
Missak Manouchian fut un dirigeant de la résistance armée française contre les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Il devint le chef du FTP-MOI, un sous-groupe de la Résistance, composé principalement d'immigrés originaires de Hongrie, de Roumanie et de Pologne. De nombreux membres de ce groupe étaient Juifs.
Né à Adiyaman dans l'Empire ottoman en 1906, Manouchian était un survivant du génocide arménien. Ses parents périrent lors des massacres, mais il parvint à s'enfuir avec son frère et à atteindre Marseille en France. Communiste déclaré, il s'engagea au Parti communiste français, tout en publiant un journal arménien intitulé Zangou. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, il fut emprisonné, puis relâché, après quoi il rejoignit la Résistance pour diriger un groupe de compatriotes arméniens. Les attaques et assassinats perpétrés par Manouchian et ses compagnons d'armes le firent connaître au sein du FTP-MOI, mais aussi des nazis. Il figure dans l'affiche de propagande nazie, de sinistre mémoire, intitulée "L'affiche rouge," où il est inscrit comme le dirigeant arménien du groupe.
Manouchian finit par être capturé par les nazis et exécuté.
Fait marquant
Poète, Manouchian s'opposa à la violence, jusqu'à ce qu'il soit arrêté et emprisonné par les nazis comme étant communiste.
Pour en savoir plus sur lui