Hripsimé Haji Sargsyan

Hripsimé Haji Sargsyan

Hripsimé Haji Sargsyan, une survivante du génocide, est née dans le village de Tavshanli, non loin de Kyutahia, à l'ouest de l'Anatolie. Selon ses souvenirs, c'est au petit matin que les Turcs, armés de fusils, sont venus frapper à sa porte. 

Les Turcs demandèrent à ses grands-parents de sortir, mais ils refusèrent de quitter leur maison et furent immédiatement assassinés. Les Turcs emmenèrent Hripsimé, sa mère et sa tante et les forcèrent à se mettre en ligne. Elle se rappelait d'un homme à cheval qui les avait aidés à s'enfuir. On les fit monter dans un train et s'exiler vers la Bulgarie. Elles se rendirent en Grèce le mois suivant après avoir appris que son père s'était échappé sans encombres de l'Empire ottoman et qu'il y résidait désormais. La famille s'installa en Arménie en 1946 en abandonnant tout derrière elle. Hripsimé Haji Sargsyan eut deux enfants, six petits-enfants, 13 arrière-petits-enfants et 4 arrière-arrière-petits-enfants. Elle passa les dernières années de sa vie dans la famille de son petit-fils Grigor.  Elle s'éteignit le 31 janvier 2015 à l'âge de 105 ans.

 

Hripsimé Haji Sargsyan avec sa fille dans sa chambre à coucher. Hripsimé s'est éteinte le 31 janvier 2015 à l'âge de 105 ans.


 

Hripsimé Haji, qui avait survécu au génocide, ne démarrait jamais une nouvelle journée sans allumer une cigarette avant le petit-déjeuner.

 

Hripsimé Haji à table au petit-déjeuner avec sa fille et son arrière-petite-fille.

 

Durant les dernières années de la vie de Hipsimé, c'était essentiellement sa fille qui s'occupait d'elle et qui préparait les repas dans leur maison d'Erevan.

 

Seuls quelques membres de la famille de Hripsimé Haji parvinrent à survivre au génocide en s'échappant. Elle avait quatre ans à l'époque.

 

Photo d'archives de la famille Haji. L'image date du début des années 1900 et elle est antérieure au génocide.

 

Hripsimé passa les dernières années de sa vie avec sa fille et ses petits-enfants à Erevan.

 

La fille de Hripsimé l’aide à se rendre dans sa chambre.

 

Hripsimé Haji Sargsyan dans son lit.

 

Hripsimé priait régulièrement devant une relique venant de l'église Saint-Étienne, seul objet qu'elle parvint à sauver d'Anatolie occidentale.

 

Photographies de Diana Markosian et Karen Mirzoyan