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Un monde sous pression

Un monde sous pression

La table ronde inaugurale des Dialogues Aurora 2018 de Berlin a réuni Tom Catena, lauréat du Prix Aurora 2017; Wolfgang Huber, ancien président du conseil de l’Eglise évangélique d’Allemagne (Evangelische Kirche Deutschland - EKD); Cem Özdemir, membre du Parlement allemand; Düzen Tekkal, fondatrice et présidente de Háwar, et Tania von Uslar-Gleichen, directrice droits de l'homme, du développement international et des affaires sociales au ministère allemand des Affaires étrangères. La discussion, animée par le journaliste international Nik Gowing, avait pour intitulé Un monde sous pression.

Avant la conférence, les invités ont été reçus par Ruben Vardanyan, investisseur d'impact, entrepreneur social et cofondateur de l'Initiative Humanitaire Aurora, qui a accueilli les participants aux Dialogues Aurora 2018 de Berlin, adressant ses remerciements à tous les partenaires organisateurs qui ont rendu la conférence possible. Il a également souligné l'importance des relations individuelles et de la communication étroite lorsqu'il s'agit de résoudre des problèmes internationaux. «La seule façon pour moi de faire les choses différemment consiste à créer un réseau de personnes qui se font confiance entre-elles, des personnes sur lesquelles vous pouvez compter, non pas à cause d'un grand nom institutionnel, mais à cause de la confiance personnelle et du partage de valeurs personnelles, » a-t-il dit.

 

 

Cem Özdemir, ancienne coprésident du parti Les Verts et membre du Parlement allemand, a également souligné le problème de la responsabilité personnelle pour les questions auxquelles le monde est confronté. «Tout cela arrive parce que nous le permettons. Ce n’est pas l’œuvre de Dieu, c’est nous qui le permettons. Nous pouvons en conséquence être les mêmes qui vont mettre fin à cela », a-t-il expliqué.

Tom Catena, médecin à l'hôpital Mother of Mercy dans les monts Nouba et lauréat du Prix Aurora 2017, a réitéré sa conviction à propos des valeurs fondamentales de l'humanité. «Le caractère sacré de la vie humaine doit prévaloir sur tout, sur le monde des affaires, sur le commerce, sur tout le reste de la vie. Si vous ne valorisez pas la vie, si vous considérez que la vie d’un Américain ou d’un Européen a plus de valeur que celle d’un montagnard, c’est que vous avez un problème », a-t-il indiqué.

La réalisatrice de documentaires Düzen Tekkal, fondatrice et présidente de l’association Háwar, a souligné que ces valeurs doivent être toujours protégées et qu’elles ne doivent pas être considérées comme acquises. «De mon point de vue, je pense que nous devons nous battre pour nos valeurs, nos valeurs démocratiques en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde entier. Se battre pour des valeurs, c'est défendre la démocratie », a dit Mme Tekkal.

Tania von Uslar-Gleichen, directrice des droits de l'homme, du développement international et des affaires sociales et coordinatrice du développement durable au ministère allemand des Affaires étrangères, s’est exprimée devant toutes les personnes présentes dans la salle lorsqu'elle a fait part de sa frustration de ne pouvoir changer la situation. «Nous ressentons tous le besoin humain de faire plus et les contraintes de ne pas pouvoir faire davantage. Nous traitons souvent les conséquences plutôt que d’empêcher que cela se produise. <…> L’un des sujets abordés au cours de ce débat était l’impunité et les problèmes d’impunité ainsi que le fait que l’impunité semble exister, ce qui n’empêche pas les gens d’agir de manière violente », a-t-elle déploré.

Wolfgang Huber, ancien président du Conseil de l’Eglise Evangélique d’Allemagne (Evangelische Kirche Deutschland -EKD), s'est attardé sur le rôle que les responsables spirituels et les communautés pourraient jouer dans la sensibilisation aux violations exercées contre les droits de l'homme. «Nous avons les moyens de communiquer [les faits] sur les violations flagrantes des droits de l'homme dans un lieu et partout ailleurs, mais il est de notre responsabilité en tant que membres de la société civile et, à mon avis, c'est une responsabilité particulière des organes religieux et communautés que de communiquer à ce sujet », a-t-il insisté.

Vous pouvez visionner la vidéo complète avec la discussion ci-dessous (en anglais).